Suite de la course ISDE 2022 – ENDURO international du Puy-en-Velay. Six jours de carnages du 29 aout au 3 septembre, 650 motos inscrites, 30 nationalités, 700 km d’itinéraires utilisés deux fois en Haute-Loire et en Lozère.
En cette fin d’été 2022, la nature et la faune sont complètement sonnées par des sécheresses et canicules à répétition et une horde de 650 motos venues du monde entier s’abat sur les zones NATURA 2000 d’Auvergne comme une malédiction biblique. Merci à Laurent Wauquiez, président de la région.
Ça roule partout et très vite. J’ai vu de nombreux motards sortir de la piste balisée, soit pour prendre un raccourci, soit pour doubler un concurrent. Ces massacreurs du vivant ignorent sans doute que sous leurs crampons, à chaque tour de roue dans les fourrés forestiers, meurent les innombrables petits peuples des insectes et de la petite faune dont dépend aussi notre survie. Ça porte le joli nom de biodiversité. Sans parler des jeunes pousses végétales qui ne se remettront sans doute jamais d’un tel de coup de bulldozer sur la tête, surtout en période de sécheresse.
Certains pilotes sont plus foufous que d’autres. Ils ne peuvent pas voir mon gilet jaune et mon appareil photo sans faire une roue arrière. Je trouvais ça très photogénique, jusqu’à ce que l’un d’eux perde le contrôle de sa trajectoire pour… me tomber dessus ! Heureusement qu’un arbre a pris tout le poids de la moto. Par contre, je suis inquiet pour les nombreux très jeunes enfants que l’on voit assis sous les rubalises qui bordent les circuits. Leurs visages sont exactement là où fusent les cailloux si les motos dérapent devant eux. Parents pas bien branchés. J’espère que tous ces gosses auront eu autant de chance que moi avec mon cascadeur amateur.
Le 24 aout 2022, contraint par la catastrophe environnementale en cour, Emmanuel Macron nous annonce la « fin de l’abondance » et de l’« insouciance ». L’heure de ne plus être une victime égoïste du monde marchand et de ses futiles sports mécaniques carillonne. Aujourd’hui, on cesse d’utiliser la planète comme un jouet personnel, et si l’on aime ses enfants et le futur, on pose son enduro au musée et l’on repart à vélo.
Depuis dimanche, j’ai reçu beaucoup de dénigrements sur mes précédents messages publiés sur Facebook au sujet de l’ISDE 2022. Cela faisait quelques temps que l’on ne m’avait pas traité de « néo nazi » ! Mais en fait, ces insultes et toute cette vulgarité, que j’ai essayé de cadrer (soit en avertissant d’un possible blocage, soit en effaçant et en bloquant) bien qu’elles laissent un gout très amer dans la bouche, sont un bon signe. Ces gens réagissent comme cela parce qu’ils ont PEUR. Peur de disparaitre.
Allez, les derniers gladiateurs, faites comme à Rome, entretuez-vous entre vous et disparaissez de nos derniers espaces naturels.
Merci de ne plus me répondre que vous ferrez un effort pour baisser votre impacte carbone personnel quand les Chinois auront fermé toutes leurs centrales à charbon… La vie doit triompher.
Photo : ces monstres n’ont rien à faire en forêt.