Chasseurs sur leur barque positionnant en fin de journée leurs canards-appelant vivant au milieu de leurs canards-appelant en plastique. Cette mise en place a pour seul but de tromper les canards sauvages et de les inciter à se poser sur l’eau devant les postes de tir camouflé dans des huttes .
En France, cette chasse est la seule qui soit autorisée toute la nuit.
Les appelants-vivant sont, soit enfermés dans une petite cage (visible au premier plan), soit attachés par la patte sur un plateau flottant. Ils vont y passer une douzaine d’heures. Selon les chasseurs, le problème avec les plateaux, c’est que les étangs sont envahis de silures et que les canards » risquent de se faire bouffer « . Ambiance » Dents de la mer » toute la nuit pour ces malheureux oiseaux.
Les canards qui échapperont aux silures risquent néanmoins de se faire tirer dessus par leur propriétaire. En effet, dans l’obscurité, tirer sur un canard sauvage qui vient de se poser à côté d’un canard-appelant vivant est fréquent. Ces jours-ci circulait sur le Net une petite annonce d’un chasseur qui vendait un appelant » en bonne santé, mais ayant pris du plomb dans les ailes… «
Se distraire en faisant souffrir de façon récurrente des êtres sensibles porte un nom en français, je vous laisse chercher. Si ces canards-appelants étaient des animaux domestiques, leur maltraitance serait punissable par la loi.
Ma photo : Condé-sur-l’Escaut, Nord, 23 aout 2023. Étang non naturel de Chabaud-Latour. Ce plan d’eau est la conséquence des foudroyages de galeries de mines de charbon qui étaient nombreuses sur le secteur. Dynamitages pratiqués dans la deuxième partie du 20e siècle, cette chasse aux canards n’a donc rien de traditionnel.
Photo extraite de ma participation à la dernière investigation de Pierre Rigaux MASSACRE SUR LA FRONTIÈRE visible ici :
https://www.facebook.com/pierre.rigaux.naturaliste/videos/1509064289844961