Sous la présidence de monsieur Macron, la Commission européenne s’apprête à classer le nucléaire comme énergie verte !
C’est pourtant une énergie qui est non renouvelable, ruineuse (voir la triste farce de l’EPR de Flamanville), extrêmement dangereuse et qui laisse derrière elle des pollutions éternelles néfastes à la santé humaine et à l’environnement.
J’ai pris cette photo en 1981 depuis la route qui borde le centre de stockage de déchets nucléaires de la Manche géré par l’ANDRA. Ce site est saturé depuis 1994 et ces futs de déchets sont aujourd’hui recouverts de terre. Un camouflage inefficace pour stopper le tritium qui percole dans les ruisseaux et la nappe phréatique du secteur, cette contamination a été mesurée jusqu’à hauteur de 18 000 becquerel par litre (seuil d’alerte de l’Organisation mondiale de la santé 100 Bq/l), ou comment rendre notre toute petite planète inhabitable.
Le volume des déchets radioactifs stockés ici est de 500 000 m3… Personne ne sait combien il faudra en reconditionner avant de pouvoir agir pour s’assurer que l’étanchéité du sol soit totale pendant des dizaines de générations… Mission impossible, surtout qu’EDF n’a provisionné que 15 milliards d’euros sur les 100 milliards minimum que coutera le démantèlement des 58 réacteurs nucléaires français. En route vers la ruine.
Non messieurs dames de la Commission européenne, le nucléaire n’est pas une énergie verte.
Ma photo : « Comment fabriquer un cauchemar ? » Centre de stockage de déchets radioactifs de la Manche, Digueville, Cap de la Hague, 1981