GREENPEACE A 50 ANS, suite

Bonne occasion pour ouvrir mes malles cabossées et aérer ma collection de posters militants. 

1982 a été une année de folie pour Greenpeace en France, la moyenne d’âge du bureau tournait autour de 25 ans et nos énergies et notre militantisme repoussaient les murs. Nous étions performants même dans les milieux où l’on nous attendait le moins, comme celui des galeries photo parisiennes… 

Affiche de l’exposition « Dix ans de résistance pour sauver la mer » que j’avais organisée à l’Espace Canon à Paris pour le dixième anniversaire de la naissance de Greenpeace. La porte de cette galerie donnant directement sur l’esplanade du Centre Pompidou, c’était une excellente adresse pour un accrochage de six semaines et les retombées médiatiques furent nombreuses.

Ce poster est illustré avec une des photos que j’ai prises en 1981 depuis le nid de pie du Rainbow Warrior 1. Elle montre le sillage de sang d’un bateau chasseur de phoque qui zigzagait au milieu de la banquise du Labrador. Un paysage marin hallucinant. 

Après les nombreuses publications de nos insupportables reportages sanguinolents, les clientes des magasins de fourrure de la place de La Madeleine à Paris ont commencé à se faire plus rares. En 1982, l’Union européenne décida de fermer ses frontières aux importations de peaux de phoque, ce qui précipita la fin de cette activité sanguinaire. À ce jour, cette campagne contre la chasse aux bébés phoques reste une des victoires les plus emblématiques de Greenpeace. 

Malheureusement depuis 2010, la Chine a relancé ce commerce et les massacres ont repris au Canada.