Comme à Valence, comme partout, l’homme moderne, avec sa coutumière arrogance de croire qu’il peut dominer les forces de la nature, à fait n’importe quoi depuis trop longtemps : jusqu’à effacer les zones inondables et les crues centennales de la mémoire collective. On rajoute le dérèglement climatique accéléré par nos activités humaines dévastatrices, l’addition va être très très salée.
Timidement, l’État a commencé à redresser la barre ; comme ici, à Blois, où 150 maisons avaient été construites légalement dans un… déversoir de crue de la Loire !!! Rachetées, toutes les habitations ont été rasées. Cet exemple de bêtise humaine a été corrigé avant une grande catastrophe, mais dans tous les creux de vallées, il reste des milliers de cas similaires, très exposé à la disparition des 750 000 km de haies vives qui ont été arrachées en France depuis 1945.
C’est ballot, c’était les meilleurs tampons de crue que la nature nous offrait gratuitement. Les criminels remembrements nécessaires a la mise en place de l’agriculture industrielle ont tout balayé. Ohé, les porteurs de cravates, rendez-nous vos Légions d’honneur.
Ma photo: quartier de la Bouille, Blois, Loir-et-Cher, 2007