Une époustouflante histoire photographique comme on les aime et elle est aussi française.
Surgis de nulle part, 100 000 négatifs anonymes ont été sauvés in extremis par le jeune John Maloof lors d’une vente aux enchères à Chicago en 2007. Des centaines de rouleaux de pellicule n’étaient même pas développés.
Ces cartons contenaient des trésors. Tous ces clichés de rue sont d’une fraicheur, d’un naturel, d’une spontanéité rare et émouvante. La qualité du travail photographique de Vivian Maier est tellement énorme que très vite la gloire est tombée sur John Maloof ; expositions dans les plus grandes galeries du monde, etc., et les ennuis sont arrivé.
Vivian Maier n’était pas marié et n’avait pas d’enfant, sa vie telle qu’elle a pu être comprise, semblait solitaire. Des avocats sont sortis du bois et la course pour retrouver de lointains héritiers à commencé. L’un d’entre eux a été localisé à Gap, mais il y en avait d’autres.
Jugement et accords secrets ont été pris à Chicago, nous n’en connaissons pas la teneur. Est-ce important ? Il reste l’histoire, quelques livres et les milliers de photos toujours à découvrir. Chaque fois qu’une image inédite perce l’écran de mon ordinateur, je reste bluffé par la force de cette Amatrice.
La mère de Vivian Maier était française, elles vécurent quelques années dans le village de Saint-Bonnet-en-Champsaur dans les Hautes-Alpes où, déjà, la jeune Vivian faisait des photos. Un parcours suivant les photos retrouvées sillone les ruelles du village.
Une galerie à New York peut dépanner les collectionneurs.
Saint-Bonnet-en-Champsaur, Hautes-Alpes, 23 septembre 2024