Matadi, République démocratique du Congo. Ma pomme devant le bureau des photographes (superficie 3 m²) de l’Esperanza. Un confort de travail que je n’ai pas connu sur les douze autres bateaux de Greenpeace sur lesquels j’ai navigué, mais qui ne m’épargne pas de devenir rapidement « claustrophobe » quand la mer nous bastonne… J’ai pris la photo collée sur la porte, il y a trente-sept ans, en février 1980, lors de mon premier embarquement sur le Rainbow Warrior 1 au cours d’une action directe non violente contre l’importation de déchets nucléaires japonais. Une image réalisée au large de Barrow in Furness en Angleterre et qui tient toujours la route aujourd’hui. Elle illustre bien l’agonie à venir de l’industrie nucléaire. EDF a reconnu le mois dernier qu’il ne pourra plus proposer d’électricité d’origine nucléaire à un prix inférieur à celle provenant des énergies renouvelables. Bonne nouvelle, mais ça ne règle pas le problème du monstrueux héritage que cette industrie mortifère lègue aux générations futures. Merci Fabio Nascimento pour la photo.