COURRIER DES LECTEURS

Ça chauffe depuis quelques jours sur mes billets d’humeur concernant l’enduro ISDE 2022 que j’ai suivi la semaine dernière en Haute-Loire .

Je viens d’effacer 31 photos de crottes de chien déposées dans les commentaires sur mes différents billets… Mais j’ai laissé celui-ci :

« dit lui d’aller chercher sa mère qu’on le refasse » 

Ce commentaire, c’est un peu la synthèse de toute la boue qui est arrivée chez moi, sans parler des menaces de mort, comme si les mots n’avaient plus de sens…

Ça doit être compliqué pour les instances dirigeantes de ce loisir égoïste et écocidaire de gérer ce type de population dans la liste de ses adhérents. 

Ce qui est positif, c’est que toute cette fange, au lieu de masquer le fond du problème le remet sur le devant de la scène. C’est la bonne vieille technique de la prise de judo : on utilise l’inertie du coup que vous porte l’adversaire pour le jeter à terre. C’est exactement comme ça que nous avons gagné de nombreuses avancées majeures pour la défense de l’environnement. Pour ceux qui se souviennent, mes photos ont largement contribué à l’interdiction mondiale des déversements de déchets nucléaires en mer, et l’on partait de beaucoup plus loin. 

En pleine crise mondiale de l’énergie, du climat, de la sixième extinction des espèces, et alors que la question de notre survie se pose, ces monstres mécaniques bruyants et polluants n’ont rien à faire sur les sentiers de randonnées qui parcourt nos derniers espaces naturels protégés. 

Cette campagne est gagnable. Les enduristes ont raison d’avoir peur. 

Photo : au coeur de la zone NATURA 2000 de la Haute vallée de l’Allier, Prades, 29 septembre 2022